Coda :
1. Section conclusive d’un morceau de musique.
2. Dans le ballet classique troisième et dernière partie d’un pas de deux ou final au cours duquel les principaux interprètes reviennent en scène.
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Pour l’avenir de Circé : il faut un éditeur et non un traducteur ! Je pourrai vous dire pourquoi ! Quelque fois c’est utile de revoir la comptablitité saisie par la comptable et avant qu’elle soit envoyé au fisc… Ma femme a passé une semaine à vérifier la connerie qui avait été faite… Et ce n’est pas la première fois ! Pourtant c’est un bon cabinet !
Que j’aimerai disposer d’une maison : un étage à Circé, un étage pour les metteurs en page et un étage pour les résidents… Une maison, comme ça, existe à Moussey (88). Ou ailleurs …
Sinon, un imprint d’un autre éditeur…
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R.I.P. Sofia Gubaidulina. L’an passé elle était la musicienne à l’honneur du Festival de Salzbourg : et les radios allemandes l’ont beaucoup diffusées…
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« Mon ressenti, c’est qu’il y a un vrai mépris de Strasbourg pour les acteurs culturels locaux. » Florent Grandin, gérant des éditions jeunesse Père Fouettard.
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Je dois être le seul à m’en souvenir ! Non, non ! Claude Lefort reçoit Chantal Mouffe au séminaire de la rue la Tour. C’est près de là que Bernardo Bertolucci a tourné son film (Le Dernier Tango à Paris). A côté de moi : Pierre Pachet qui s’énerve. Je le sens très énervé. J’ai l’impression qu’il dit quelque chose. Il fait potache. Elle fait semblant de ne pas avoir entendu.
Au bistrot, après le séminaire, Pierre Pachet se lâche. Claude Lefort dit qu’il n’aurait pas pu refuser… A cause du mari ? Je savais qui était Chantal Mouffe — mais je devais être un des seuls, avec Pierre Pachet et Philippe Raynaud et Claude Habib qui était présent ce jour-là aussi. Moi, je connaissais, j’étais alors un des responsables du MARC (CFDT étudiante : visiblement personne ne connais !).
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Soirée d’hommage à Boualem Sansal organisée par la LICRA de Strasbourg. Qui demande à ce qu’on accroche un portrait de l’auteur sur les murs de la Mairie. Réponse de la Mairie (en fait : de l’adjointe à la Kulture…): C’est lamentable : « Si ça servait à quelque chose, ça se saurait. » Mais je veux bien qu’on accroche la photo de Paul Watson…
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R.I.P. Martine Vallette-Hémery. Très grande traductrice de chinois et d’allemand (d’Arno Schmidt !). Martine Vallette-Hémery est décédée vendredi. Une des très grandes traductrices de chinois (la partie taiwanaiaise de notre anthologie) et d’allemand, notamment des Scènes de la vie d’un faune d’Arno Schmidt, traduction signée par son mari mais faite par elle ! Elle m’avait raconté cela.
C’était à Francfort, au moment du Salon du Livre, en compagnie d’Ernst Krawehl et de Claude Riehl, un dîner dans une brasserie bien allemande avec de la sauce verte, dans le sud de Francfort, près du Städel, notre discussion tournait autour d’Arno Schmidt (et de Wilhelm Raabe), Claude avait dit tout le bien qu’il pensait des traductions de Jean-Claude Hémery, mais auquel son décès subit avait mis un terme. Je lui dit que ce n’était pas Jean-Claude Hémery qui avait traduit Scènes de la vie d’un faune mais sa femme, Martine Vallette-Héméry, que je connaissais, qui en était l’unique traductrice. Claude ne me cru pas et demanda à Maurice Nadeau qui lui confirma le travail de Martine et la paternité (la maternité ?) de la traduction !
Ce soir-là, Ernst Krawehl, me parla de Wilhelm Raabe et des œuvres qu’il fallait traduire et publier.
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Zut ! Je suis resté à Belval ! La BVG qui est la société qui gère les bus, les métros et les autres moyens de transports berlinois, est en grève depuis ce matin 3 heures jusqu’à samedi en matinée. Il n’y a que mon chien qui est content! Il me voyait faire mes bagages (il comprend !) hier et aujourd’hui il me voit rester ici !
Je tenterai le coup en avion à fin du mois d’avril ! C’est le même prix mais c’est plus rapide! Je n’irai pas au Salon du livre de Leipzig mais j’ai des choses à faire à Berlin : voir si les plâtriers ont refait le plafond suspendu de la salle de bain !
Suhrkamp qui est l’ éditeur allemand a sorti un livre, un essai sur Taïwan. J’aimerai bien le feuilleter.
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Boulez aurait eu 100 ans. Pierre Boulez : sa mort fut saluée par un infâme crobard en une du Monde…
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Emmanuel Alloa : papier sur les techno-libertariens américains dans Esprit. Il paraît que l’inventeur de PayPal (Patrck Tiel) et de Testa (Musk) vivaient dans une ville en Afrique du Sud à l’idéologie très hitlérienne !
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R.I.P. Claire Malroux. Surtout pour ses traductions d’Elizabeth Bishop.
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Dans le Point, sur une double page, sur la première page photo de Bruno Retailleau, entre ses quatre murs de son bureau tapissés de livres. Sur la seconde page, à une terrasse de bistrot, Laurent Wauquiez, avec un livre en main en train d’être feuilleté. L’ancien député de Saint-Dié des Vosges montre sur une page X quels sont les livres qu’il a lu durant le dernier mois. C’est très bien ! Les gens du PS ne lisent pas !? Non, sans doute ! Ils ont mieux à faire ! Ecrire de mauvaises lois : comme la loi Sapin 2 !!!
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La pratique de la lecture dégringole chez les Français en 2025 (Le Figaro,le CNL)
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Jüdisches Museum Hohenems. Nous y étions le dimanche des Rameaux.
Le musée juif de Hohenems remémore l’histoire de la communauté juive de Hohenems et ses nombreuses contributions au développement du Vorarlberg et de la région alpine. Il s’occupe également de culture juive contemporaine en Europe, de diaspora et de migration. Entre ces deux pôles, l’histoire régionale du nazisme, l’antisémitisme, les expulsions et la déportation ont signé la fin de la communauté juive de Hohenems.
Le café du musée : le Cercle de lecture de 1813 dans cette grande maison bourgeoise ! Des gens, des catho qui viennent de la Messe viennent prendre le café. Ils ont des rameaux avec eux. Le Maire veut débouler le cimetière juif, c’est le sujet de discussions. Il est quoi ? FPÖ !! Le nazisme n’est pas passé !
Le café du musée est un lieu de rencontre convivial (le premier dans tout le Vorarlberg !) pour les visiteurs et les habitués, proposant un large choix de journaux et magazines internationaux. Profitez de l’ambiance, d’un bon cappuccino ou d’un bon vin, de bagels au saumon fumé et au fromage frais, ou de la spécialité du café : le gâteau de mariage juif, succulent, préparé selon la recette de la lettre d’amour yiddish de 1675, que l’on peut découvrir dans l’exposition permanente.
Les murs de la salle sont ornés de status de la Société de lecture de Hohenems, fondée en 1813 et relancée en 2004. On sait, notamment que les chiens sont interdits !
Le 1er février 1813, les Juifs de Hohenems fondèrent une société privée dont l’objectif était « des réunions informelles de ses membres, se divertissant par des discussions et la lecture de passages remarquables de périodiques et de livres ».
La société de lecture compta bientôt une trentaine de membres juifs, principalement des jeunes, parmi lesquels des enseignants, des employés et des secrétaires employés par des marchands de Hohenems. Bien que la société n’ait existé que quelques années, elle fut le premier signe de l’émergence des tendances réformatrices et des Lumières au sein de la communauté juive.
À en juger par une liste de livres retrouvée dans la maison Löwenberg (Schweizer Str. 4), les Juifs de Hohenems de l’époque connaissaient les œuvres majeures des Lumières et le théâtre contemporain.
Je vais encore voir l’expo temporaire : Yalla. Le destin des juifs arabes.
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Berlin. Tchoban Foundation. Les architectes dessinent des plans d’édifices en DDR.
Dans l’ICE pour Berlin : à côté de moi. Elle, trentenaire. Elle regarde sa tablette : le reportage sur le gouvernement israélien qui éyait passé sur Arte. Vers trois heures elle mange du humus avec du pain azyme.
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R.I.P. François. — Siehe, ein Mensch. Le Pape François a été professeur de littérature, il parle en connaisseur. Et pendant deux, trois années, de 1964 à 1966, il a enseigné à l’Université catholique assez loin de Buenos Aires, à Santa Fe. Il fait alors venir Jorge Luis Borges dans ses cours, « l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, l’un des plus grands écrivains qui ait jamais eu lieu dans toute l’histoire de la littérature », commente William Marx. Plus d’index ! Des auteurs non catholiques ! Le livret se termine par un poème de Paul Celan…
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Truchtesheim : on revient sur Belval. Sur la droite de la route, un panneau: « On recrute! »
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R.I.P. Jacques Grosclaude. Un remarquable prof de droit constit. 92 ans !
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le 8 Mai. Gedenken an Kriegsende vor 80 Jahren: Steinmeier wirft Putin „Geschichts-lügen“ und Trump „Wertebruch“ vor. [Commémoration de la fin de la guerre il y a 80 ans : Steinmeier accuse Poutine de « mensonges historiques » et Trump de «violer les valeurs»]
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R.I.P. Manfred Peter Hein. Pour avoir traduit et édité notamment : Sur la carte d’Europe : une tâche (1910-1930).
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De Gerardmer à Saint-Dié : un panneau sur la droite de la route : « Nous recrutons » !
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Beaucoup d’entreprises font faillite : notamment des restaurants. Nous allons fréquemment (une fois l’an) aux Myrtilles à Brouvelieures. La patronne recherchait à compléter une partie de son équipe. Ne réussissant pas, elle a fermé son entreprise. Et déclaré sa faillite.
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FOG : « Le déni et l’ignorance, les deux mamelles du mal français » (Le Point)
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Je lis le cahier « Feuilleton «i.e. » « Culture » de Die Zeit de cette semaine : i.e. les recensions de livres, de disques, d’expo, de théâtre et de cinéma, réunies dans un cahier spécial… La dernière page de ce cahier « Glauben & Zweifeln » (Croire et douter) : cette fois-ci le texte de Michael Triegel, son discours de réception du titre de docteur honoris causa de l’Université de Leipzig illustré par son tableau Tabula Smaragdina. Superbe ! Ich male die unsichtbaren Dinge. La magia delle cose
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« Ce n’était pas un bon jour pour vous », a alors réagi Donald Trump, faisant de fait le lien entre le chancelier allemand et le régime nazi, tout en rigolant. Friedrich Merz a froidement rappelé l’histoire nazie de son pays : « Monsieur le Président, cela a permis la libération de mon pays de la dictature nazie. » « C’est vrai, c’est vrai », répond Donald Trump, en arrêtant soudainement de rire.
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Je lis de Romain Gary, Tulipe. Dédicace du livre : « A Léon Blum, respectueusement.»
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« Si la Russie d’aujourd’hui n’est pas un régime fasciste, alors il est vraiment difficile de dire quel régime le serait », écrit Timothy Snyder.
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Quiconque lit des livres crée son propre canon littéraire. Cela ne correspond pas forcément au canon officiel, qui rassemble les grands noms de l’inattaquable, dont on peut retenir les ouvrages comme des bouées pour ne pas se perdre dans la mer des livres. Le canon fournit une orientation et une vue d’ensemble, confère aux titres individuels un label de qualité et ennoblit leurs auteurs.
Un vrai lecteur, cependant, n’abandonne pas. Ils ont fait leurs découvertes et s’émerveillent de voir comment certains livres et leurs auteurs échappent à l’attention du public et comment d’autres tiennent fermement leur place. Tout ne pourrait-il pas être complètement différent ?
Des lecteurs éminents et des passionnés de livres ont pris leur décision et ont réorganisé le canon sans plus tarder. Qui est surestimé, quels livres sont superflus et lesquels, en retour, devraient recevoir d’urgence l’attention qui fait encore défaut ? Quelques suggestions nécessaires !
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Je serai souvent à Berlin au deuxième semestre ! Marcher ! Marcher! Marcher ! Comme me le conseille l’angiologe ! J’ai vérifié les deux possibilités : ou la route drecte Paris => Berln ou en passant par Offenburg. Il vaut bien mieux passer par Offenburg !!
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Moyenmoutier. On s’arrète devant la boulangerie du village. Pour acheter deux pains-marguerites. Il est le seul à en faire. Au moment de payer, je vois un petit carton, un stylo et des feuilles de papier. Et marqué dessus « Vos idées ! ». J’interroge la vendeuse : « Si vous avez des suggestions ! »
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R.I.P. Jean Richard.
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Partis, rentrés, chargé la voiture à Landenburg, par Mannheim et Ludwishagen. Arrêt à Neustadt dans la Pfalz. Déjeuner au Château de Hambach, Restaurant 1832. Et l’on file sur Belval.
« La ville de Landau est la seule partie de l’Alsace à être en Allemagne », (!) Thomas Snégaroff (France Inter).
Acheté à l’Edeka Die Zeit. Le titre : « Frieden, nur noch ein Wort ? »
Dans le Zeit-Magasin : à la page gastronomie : la salade de pommes de terres libanaise !